Saint Philibert de Grand-Lieu - Abbatiale Saint Philibert (44)

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Les moines de l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier fondèrent dès le premier tiers du IXème siècle un nouveau monastère au lieudit Deas, moins exposé aux raids scandinaves.


L’église abbatiale Saint Philibert à Déas, lieu-dit médiéval devenu St Philibert de Grand-Lieu en Loire-Atlantique (44), a été construite vers 836 par les moines de Noirmoutier en l’honneur de Saint-Philibert. Les reliques du saint furent déposées dans un sarcophage en pierre, caché dans une crypte difficilement accessible. Après l’invasion par les Vikings en 847, les reliques furent transportées par les moines jusqu’à Tournus (71). Le sarcophage en pierre vide demeura à l’abri des regards et des pilleurs jusqu’à sa découverte en 1856.


Après avoir subi les outrages du temps et des guerres pendant 900 ans, la Révolution affecta l’édifice au stockage du fourrage. Le culte y fut à nouveau célébré au début du 19ème siècle. Sa vétusté le rendant peu approprié à son usage il fut transformé en marché aux poulets et remplacé par une église "moderne" néogothique bâtie à proximité. L'église abbatiale carolingienne a ainsi miraculeusement subsisté jusqu'à nos jours.


Jouxtant l’abbatiale, le jardin des simples regroupe de façon pédagogique des plantes médicinales, aromatiques, tinctoriales et ornementales. Dans une réinterprétation partielle des jardins médiévaux, l’écrin vert de l’abbatiale est l’objet d’attentions paysagères en partenariat avec la Fondation Yves Rocher pour proposer une découverte des plantes qu’utilisaient les moines depuis l’époque de Charlemagne.


La technique de construction encore carolingienne est d’influence romaine :

- alternance de pierres et de briques pour maîtriser la géométrie verticale ;

- courbure des arcs réalisée par l’alternance de tuiles plates en terre cuite et de pierres parallélépipédiques liées par un mortier épais.


La gravure ci-dessous montre l’état de l’édifice avant 1860. L’étage des fenêtres hautes a disparu. Il ne subsiste que l’amorce de la partie inférieure de l’ébrasement des baies.




Le plan ci-dessous illustre une des nombreuses hypothèses de la datation des évolutions subies par l’édifice. Celle-ci propose que l’épaississement des piles de la nef ait été réalisée au XIème ou XIIème siècle pour la consolider. Une question se pose alors : pourquoi avoir repris une technique ancienne alors révolue à cette époque ?





Vue générale (source www.abbatialedeas.fr)



Vue générale (source www.grandlieu-tourisme.fr)



                   













Le jardin des simples




                                   




     

     








                  
          

Compte tenu de la configuration des lieux nous avons mis sous la rubrique transept  la travée droite qui précède le chœur

         








                                    








Les absidioles







Vers la crypte