Plan roman et plan gothique

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Le plan basilical a connu d’importantes évolutions au cours du temps et une très grande diversité pour satisfaire aux contraintes locales qui s’imposaient aux constructeurs. Pour faciliter la lecture d’une église voici trois plans très schématisés qui constituent des repères pour naviguer dans l’étendue architecturale.


Le plan basilical roman


Il est caractérisé par le chœur constitué d’une ou plusieurs travées droites qui se terminent par une abside semicirculaire couverte par une voûte hémisphérique appelée cul de four. De part et d’autre deux absidioles, petites chapelles terminées par une petite abside coiffée d’un culs de four. Les dimensions et les proportions varient sensiblement d’un édifice à un autre.




  

Aulnay


Aulnay : à gauche chœur avec une travée droite, deux absidioles sans travée droite, carré du transept, transept nord et sud. A droite l'absidiole sud (cliquer sur les images pour visualiser les photos des édifices en plein écran)



Le plan basilical gothique


Il est caractérisé par un chœur comportant plusieurs travées droites flanquées de bas-côtés et terminées par un rond point semicirculaire entouré d’un déambulatoire qui est en quelque sorte la continuation circulaire des bas-côtés.


Des  chapelles dites rayonnantes sont greffées autour du déambulatoire et des absidioles peuvent compléter le transept. 


D’imposants contreforts soutenant les arcboutants donnent l’impression qu’une araignée de pierre enserre et protège la nef et le chœur.




  

Mantes-la-Jolie                                                                                               Sens



Mantes-la-Jolie (78) : chœur avec 2 travées droites, rond-point et déambulatoire

Sens (89) : déambulatoire, à gauche le rond point, en face une chapelle rayonnante

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Saint Révérien


  

Fontevraud


La technique du rond point et du déambulatoire a été pratiqué dans des édifices romans, preuve d’une longue transition entre le roman et le gothique. C’est le cas à Saint Révérien dans la Nièvre (58) (à gauche vue d'ensemble du choeur, à droite rond point vu du déambulatoire) et à Fontevraud (49).

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Le plan basilical gothique tardif


Les édifices romans puis gothiques étaient entretenus, rénovés et souvent agrandis au fil du temps. Les édifices gothiques à trois ou cinq nefs utilisaient la technique de l’arc-boutant pour déplacer les imposants contreforts à l’extérieur du périmètre utilisé afin de ne pas gêner le passage dans les collatéraux (voir le chapitre L’arc boutant). Plus les édifices sont élevés plus les contreforts ont des dimensions importantes.


Au 14ème siècle les architectes eurent alors l’idée de fermer l’espace entre deux contreforts en déplaçant le mur du collatéral vers l’extérieur permettant ainsi d’installer une chapelle dite latérale, les contreforts formant les murs de chaque chapelle. Ce dispositif a permis d’augmenter considérablement la surface utile des édifices tout en modifiant l’aspect initial puisque le style des ouvertures était en rupture avec les formes initiales.




  

Amiens


Amiens (80) : à gauche vue des chapelles latérales, à droite détail montrant l’empreinte du contrefort initial qui a été complété pour réaliser le mur de la chapelle.

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Amiens


Amiens (80) : ces photos illustrent l’évolution de l’aspect extérieur. A gauche la fenêtre d’une chapelle adossée au transept nord laissée dans son état initial du 13ème siècle, à droite les fenêtres des chapelles latérales édifiées au 14ème siècle. Le style gothique flamboyant a remplacé le style gothique rayonnant.