Une
première
église
achevée
en
990 fut remplacée sous l’abbatiat de l’abbé Guillaume de
Ros par une église romane consacré en 1106 qui fut
entièrement détruit par un incendie en 1168. De cet
édifice il ne subsiste que les deux chapelles
rayonnantes au nord du chœur, l’une rectangulaire,
l’autre arrondie, l’élévation incomplète de la première
travée du chœur et une travée du déambulatoire.
L’église
fut
entièrement
reconstruite
entre
1168
et
1219
avec
une élévation à trois niveaux (grandes arcades, tribunes
et fenêtres hautes) et couverte par des voûtes en ogive.
Entre
1168
et 1187 : le chœur, le transept, sans la tour lanterne,
et la première travée de la nef. Initialement ce chœur n’avait pas d’arcs boutants comme à Saint Germer de Fly.
Le transept sud se termine par la chapelle des Fonts
baptismaux orientée vers l’est dont le chevet a été
obturé par la construction de la sacristie.
Entre
1187
et
1219 en deux campagnes : fin XIIème
siècle les quatre travées 2 à 5 et début XIIIème
les cinq travées 6 à 10. La jonction entre les deux campagnes est nettement visible sur la pile
séparant les travées 5 et 6 et la changement de dessin
des piles des travées supérieures à 6 et inférieures à
5. La nef a été construite dès le départ avec
des arcs boutants.
La
tour
lanterne fut érigée dans le deuxième quart du XIIIème siècle.
Dans
la
seconde moitié du XIIIème
siècle d’importants travaux en sous œuvre furent
entrepris pour supprimer les tribunes au dessus du
déambulatoire et du collatéral sud du chœur dans le but
d’embellir l’édifice en donnant plus de hauteur et donc
de luminosité aux bas-côtés et au déambulatoire. Les
arcs boutants ont alors été ajoutés pour pallier la
suppression des tribunes.
La
petite
chapelle rayonnante axiale fut remplacée au XVème siècle par la chapelle de la Vierge
beaucoup plus profonde.
Au
début
du XVIème siècle les chapelles du
déambulatoire et des bas-côtés furent fermées par les
clôtures de pierre.
Au
XVIIIème siècle la façade gothique, dont
nous n’avons aucune trace, était en ruine et fut
entièrement reconstruite dans le style d’alors en 1784.
La
Révolution
malgré
les pillages et le détournement de l’église de ses
fonctions premières, épargna l’édifice.
Au
XIXème siècle
le
portail
méridional fut lourdement restauré.
L’abbatiale
a
fait
l’objet
d’importantes
restaurations
au
début
du
XXIème siècle. En 2008 fut
entrepris
la
restauration de la façade sud des travées 7 à 10 de la nef avec la reconstruction des
contreforts
et des arcs boutants. Ces travaux ont stoppé la dégradation de l’édifice
dont la pierre est gravement endommagée par les effets
du temps, mais cet aspect de « trop neuf »
altère la sensation d’authenticité de cette belle
église.
En
2018
un chantier a été engagé pour reboucher les fissures des
voûtes causées par les infiltrations d’eau.
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